Les nausées et désagrémen de grossesse

 Une grossesse gémellaire équivaut à un taux d'hormone encore plus élevé que pour un seul bébé, ainsi que le double de travail pour créer deux êtres vivants. Notre corps est bien fait, il sait où puiser ses ressources et le début d'une grossesse multiple passe rarement inaperçu tant les symptômes sont prononcés.

Les nausées sont intenables et la fatigue omniprésente.
Pour moi, ces symptômes se sont manifestés avant la première échographie, avant donc d'apprendre l'heureuse nouvelle. J'avais bien senti que quelque chose n'était pas comme lors de ma première grossesse, j'ai mis ça sur le compte de l'âge mais à aucun moment j'ai pensé à une grossesse gémellaire.

Lorsque ma collègue a émit des doutes quant à cette possibilité je lui ai répondu qu'il n'y avait aucune chance, persuadée qu'il fallait avoir le "gène des jumeaux" encré dans la famille proche ou réalisé une PMA pour avoir cette chance.

Il faut donc beaucoup de repos à la future maman, dès le début de grossesse et ne pas hésiter à demander de l'aide au papa, surtout lorsqu'il y a déjà un enfant (ou plusieurs) avant.
Ce n'est pas de la fainéantise ou de l'exagération. Prenez bien soin de vous, votre corps est en chantier et il vous prépare les plus belles des merveilles. Cet état durera généralement tout le premier trimestre.

Ensuite, le second trimestre de ma grossesse fut très agréable. Je ne pouvais toujours pas consommer d'agrumes ni de lait au risque de subir des remontées acides, mais je me sentais bien. J'étais en forme et mon corps aussi prenait doucement des formes. J'avais des tonnes d'envies mais surtout de fraises et de gaufres. Je me rappelle que j'en demandais régulièrement à mon mari. Un soir il est rentré tout fière en me disant qu'il avait acheté des gaufres et qu'il allait m'en préparer une, ce soir là je n'en avais pas envie...

C'est au troisième trimestre que tout s'est corsé. J'étais énorme (je mesure 1,55m donc il n'y avait pas beaucoup de marge) et j'avais du mal a faire la plupart des activités du quotidien : m'habiller, mettre mes chaussures, monter les escaliers, conduire... le tout en pleine pandémie de covid19, bonjour psychose et compagnie.
Mes journées se limitaient à me trainer du lit au canapé, du canapé à la chaise longue et de la chaise longue à mon lit ... Parfois j'avais un regain d'énergie et il m'arrivait de désherber pendant 10 min, de faire du tri ou du ménage ou plus calmement de préparer et vérifier mes affaires pour l'accouchement, encore une fois (je n'étais pas prête la première fois, je vous explique tout dans l'article "ma première grossesse surprise"). Je le regrettais ensuite, allongée, endolorie, fatiguée.
Plus les jours passaient et plus j'avais de douleurs multiples. Un bébé m'écrasait l'estomac, l'autre s'enfonçait dans mes côtes. Je changeais constamment de position pour trouver du confort. Mes nuits (et mes journées) étaient entrecoupées, toutes les 2-3h, par des pauses-pipi. Puis un matin, je remarque qu'une de mes jambes est deux fois plus grosse que l'autre. Ça ne me fait pas mal, mais ça m'inquiète, le lendemain je suis allée consulter à la clinique et j'y ai passé la nuit. Le monitoring repérait des contractions que je ne sentais pas et les médecins n'ont pas voulu me laisser rentrer sans une bonne dose de médicaments pour stopper les contractions. Ma jambe a aussi été controlée, rien d'anormal, simplement un bébé qui bloque le retour veineux.

J'accouchait une semaine plus tard, à 33 SA + 4 jours.

Commentaires